ASNAM – أصنام is one tale/hikayat from LET US STOP AND WEEP.
L’œuvre ASNAM a été réalisée sur une période de seize ans, lors de sept visites brèves au Liban, entre 2009 et 2025.
ASNAM, in Arabic, is idol statues.
In 2009, returning from one of my rare visits to the country of my childhood, Lebanon, and while developing my negatives, I discovered, to my great surprise, some shots of large Christian religious statues appearing outside their usual religious sanctuaries, churches and monasteries, where they are traditionally venerated.
On my next visit, I decided to document these statues of Christ, the Virgin Mary, saints and angels in some of the Christian neighborhoods of Beirut and its suburbs. They were beginning to populate its dense urban landscape sporadically, two decades after my departure from the country and the end of the civil war.
I grew up in a village in el-Matn mountains and went to a French Christian school, “Les Frères de la Salle”. These statues vaguely recalled memories of elementary school. Most were reproductions of the little paper religious icons we received as a reward for good behavior during classes or after mass.
When I visited Lebanon in 2013, I found this collection of icons in a dusty drawer in my parents' house and decided to continue documenting this unusual phenomenon in public space, with subtlety, alienation and humor, with melancholy but without sneering. Visit after visit, these statues multiplied, grew in size and spread geographically. The more this sacred appearance dotted the Lebanese landscape, the more it became a territorial marker of identity, in a general religious impulse. It also seemed to show a sincere need for devotion and a popular request for divine protection.
My main interest in this approach was to create a new collection of holy icons based on these statues. As if emerging from oblivion during my wanderings through the streets of different parts of the country, I travelled endlessly through the villages of Mount Lebanon, the streets of Beirut and its suburbs, and also Tyre, Byblos, Batroun and various regions in the north. Over the years, these religious figures and statues have complemented the collection of my childhood.
ASNAM, en arabe, ce sont les statues d’idoles.
En 2009, de retour d'une de mes rares visites dans le pays de mon enfance, le Liban, je découvrais à ma grande surprise, en développant mes négatifs, quelques clichés de grandes statues religieuses chrétiennes apparaissant en dehors de leurs sanctuaires religieux habituels, églises et monastères, où elles sont traditionnellement vénérées.
Lors de la visite suivante, je décidais de réaliser une documentation photographique appropriée de ces statues du Christ, de la Vierge Marie, des saints et des anges dans certains quartiers chrétiens de Beyrouth et de sa périphérie. Elles commençaient à peupler sporadiquement son paysage urbain dense, deux décennies après mon départ du pays et la fin de la guerre civile.
J'ai grandi dans un village des montagnes du Metn et j'ai été scolarisé dans un collège chrétien français, "Les Frères de la Salle". Ces statues rappelaient vaguement des souvenirs d’école primaire. La plupart étaient des reproductions des petites icônes religieuses en papier que nous recevions en récompense de notre bonne conduite pendant les cours ou après la messe.
Lorsque je visitais le Liban en 2013, je trouvais cette collection d'icônes dans un tiroir poussiéreux de la maison de mes parents et décidais de continuer à documenter ce phénomène inhabituel dans l'espace public, avec subtilité, aliénation et humour, avec mélancolie mais sans ricanement. Visite après visite, ces statues se sont multipliées et ont pris de la taille et se sont étendues géographiquement. Plus cette apparence sacrée parsemait le paysage libanais, plus elle devenait un marqueur territorial d'identité, dans un élan religieux général. Elle semblait aussi témoigner d'un besoin sincère de dévotion et d'une requête populaire de protection divine.
Mon intérêt principal dans cette démarche était de créer une nouvelle collection d'icônes saintes à partir de ces statues. Comme s'il émergeait de l'oubli au fil de mes pérégrinations dans les rues des différentes régions du pays. J'ai sillonné sans cesse les villages du Mont-Liban, les rues Beyrouth et sa périphérie, et aussi Tyr, Byblos, Batroun et différentes régions du nord. Au fil des années, ces figures et statues religieuses sont venues compléter la collection de mon enfance.

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Bible, Exodus 20: 3-5 3
You shall have no other gods before me. You shall not make for yourself a carved image, or any likeness of anything that is in heaven above, or that is in the earth beneath, or that is in the water under the earth. You shall not bow down to them or worship them; for I, the LORD your God, am a jealous God, punishing the children for the sin of the parents to the third and fourth generation of those who hate me.
In 2009, returning from one of my rare visits to the country of my childhood, Lebanon, and while developing my negatives, I discovered, to my great surprise, some shots of large Christian religious statues appearing outside their usual religious sanctuaries, churches and monasteries, where they are traditionally venerated.
On my next visit, I decided to document these statues of Christ, the Virgin Mary, saints and angels in some of the Christian neighborhoods of Beirut and its suburbs. They were beginning to populate its dense urban landscape sporadically, two decades after my departure from the country and the end of the civil war.
I grew up in a village in el-Matn mountains and went to a French Christian school, “Les Frères de la Salle”. These statues vaguely recalled memories of elementary school. Most were reproductions of the little paper religious icons we received as a reward for good behavior during classes or after mass.
When I visited Lebanon in 2013, I found this collection of icons in a dusty drawer in my parents' house and decided to continue documenting this unusual phenomenon in public space, with subtlety, alienation and humor, with melancholy but without sneering. Visit after visit, these statues multiplied, grew in size and spread geographically. The more this sacred appearance dotted the Lebanese landscape, the more it became a territorial marker of identity, in a general religious impulse. It also seemed to show a sincere need for devotion and a popular request for divine protection.
My main interest in this approach was to create a new collection of holy icons based on these statues. As if emerging from oblivion during my wanderings through the streets of different parts of the country, I travelled endlessly through the villages of Mount Lebanon, the streets of Beirut and its suburbs, and also Tyre, Byblos, Batroun and various regions in the north. Over the years, these religious figures and statues have complemented the collection of my childhood.
Bible, Exodus 20: 3-5 3
Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi. Tu ne te feras pas de sculpture sacrée ni de représentation de ce qui est en haut dans le ciel, en bas sur la terre et dans l’eau plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas, car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. Je punis la faute des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me détestent.
ASNAM, en arabe, ce sont les statues d’idoles.
En 2009, de retour d'une de mes rares visites dans le pays de mon enfance, le Liban, je découvrais à ma grande surprise, en développant mes négatifs, quelques clichés de grandes statues religieuses chrétiennes apparaissant en dehors de leurs sanctuaires religieux habituels, églises et monastères, où elles sont traditionnellement vénérées.
Lors de la visite suivante, je décidais de réaliser une documentation photographique appropriée de ces statues du Christ, de la Vierge Marie, des saints et des anges dans certains quartiers chrétiens de Beyrouth et de sa périphérie. Elles commençaient à peupler sporadiquement son paysage urbain dense, deux décennies après mon départ du pays et la fin de la guerre civile.
J'ai grandi dans un village des montagnes du Metn et j'ai été scolarisé dans un collège chrétien français, "Les Frères de la Salle". Ces statues rappelaient vaguement des souvenirs d’école primaire. La plupart étaient des reproductions des petites icônes religieuses en papier que nous recevions en récompense de notre bonne conduite pendant les cours ou après la messe.
Lorsque je visitais le Liban en 2013, je trouvais cette collection d'icônes dans un tiroir poussiéreux de la maison de mes parents et décidais de continuer à documenter ce phénomène inhabituel dans l'espace public, avec subtilité, aliénation et humour, avec mélancolie mais sans ricanement. Visite après visite, ces statues se sont multipliées et ont pris de la taille et se sont étendues géographiquement. Plus cette apparence sacrée parsemait le paysage libanais, plus elle devenait un marqueur territorial d'identité, dans un élan religieux général. Elle semblait aussi témoigner d'un besoin sincère de dévotion et d'une requête populaire de protection divine.
Mon intérêt principal dans cette démarche était de créer une nouvelle collection d'icônes saintes à partir de ces statues. Comme s'il émergeait de l'oubli au fil de mes pérégrinations dans les rues des différentes régions du pays. J'ai sillonné sans cesse les villages du Mont-Liban, les rues Beyrouth et sa périphérie, et aussi Tyr, Byblos, Batroun et différentes régions du nord. Au fil des années, ces figures et statues religieuses sont venues compléter la collection de mon enfance.

ARKAD (Palermo, Italy 2022)
book
The artist book project ASNAM
an edition of photography and text by Georges Salameh
in collaboration with
writer Oliver Rohe
curator Natasha Christia
& designed by CHORA ATELIER
has been granted support by
AFAC (Arab Fund for Arts and Culture)
&
EMST (National Museum of Contemporary Art Athens)
It is scheduled to be printed in 2025