la fourrure



la fourrure - fur - blană


Le miroir du présent reflète le passé de la moldavie, à l’envers …

Le rouge parle le roumain, la langue de Rodica.
Le rouge est la couleur de la répression et du mensonges, de l’Histoire, du nectar de vin Moldave, d’Eminescu, d’Eliade, des anges déchus dont la déchéance arrose la terre.
Le rouge est la couleur des défaites, mais aussi de petites victoires: “J’ai vu la mer en Turquie pour la première fois.”
Le rouge est la couleur du retour. C’est aussi la couleur du faire valoir son droit de ne pas appartenir. 

Je n’avais jamais voyagé pour découvrir ou visiter des lieux, des villes ou des pays ! Il y a toujours eu, un ami, un parent ou un travail qui m’attend à mon arrivée. Jusqu’à ce jour d’hiver, à Athènes, quand j’ai entendu l’histoire d’une jeune fille nommée Rodika: En Octobre 1994, elle n’avait que 19 ans quand elle a échappé de sa captivité, d’un hôtel à la périphérie d’Istanbul. Elle est retourné dans son village de Moldavie, à pied, après avoir été la victime de ‘trafficking’.
A cette époque, je n’avais jamais entendu parlé, ni de ‘trafficking’, ni de la Moldavie. Quelques mois plus tard, j’étais sur un vieux avion soviétique, pour visiter un pays nouveau-né, qui a traversé une “Catastrophe”, il y a seulement une décennie, après la chute de l’URSS.


The mirror of Present reflects the past of Moldova, upside down.

Red speaks Romanian, the language of Rodica.
Red is the color of suppression and lies, of History, Moldovan wine, Eminescu, Iliade, and fallen angels which forfeiture watered the land.
Red is the color of defeats, but also of small victories: “I saw the sea in Turkey for the first time”.
Red is the color of return. It is also the color of asserting the right not to belong.


I had never traveled to discover or tour places, cities, countries! Usually there is always, a friend, a relative or work waiting for me on my arrival. Until that winter day, in Athens, when I heard a story of a girl named Rodika: In October 1994, she was only 19 when she escaped from captivity, from a hotel in the suburbs of Istanbul and returned to her village in Moldova, on foot, after being the victim of human trafficking.
At that time I hadn’t heard before neither of trafficking nor of Moldova. Few month later, I was on an old soviet plane, flying to visit a newborn country that had gone, only a decade ago, through a “Catastrophe”, the fall of the USSR.