برج المر


Burj el Murr - برج المر

Beirut, Lebanon.


vue - view (1980)

La construction de 'Burj El Murr' à Beyrouth a commencé un peu avant le début de la guerre civile libanaise (1975-1990), une tour de trente-quatre étages, sept étages en sous-sol et cinq cent dix fenêtres. La tour est restée inachevée depuis.
Pendant la guerre, par sa hauteur, elle avait une position stratégique et un accès au centre-ville. 
Elle constitua un atout indéniable pour les milices armées qui décidèrent de l'occuper. Les étages supérieurs ont été utilisés par des tireurs d'élites et le sous-sol transformé en une prison pour garder des otages.
Bien que la plupart du centre-ville de Beyrouth ait été détruit pendant cette guerre ou rasés lors de la reconstruction d'après-guerre, elle domine toujours le paysage urbain. Le monstre architectural inachevé reste indestructible. Plus de deux décennies après le cessez-le feu et une écrasante amnésie collective, 'Burj El Murr' est devenue accidentellement le seul monument dédié à la mémoire de ces 15 années de folie.
C'est certainement une des "visions" de mon enfance.

'Burj El Murr', a tower in Beirut was started a little before the beginning of the Lebanese civil war (1975-1990), the construction of this thirty-four floors building with seven basement floors and five hundred and ten windows has remained unfinished since.
During the war, it had a strategic position with access to the city centre, together with its height, it constituted an undeniable asset for the armed militia who decided to occupy it. They used the upper floors for sniping and the basement as a prison to keep hostages.
Although most of Beirut city centre was destroyed during the war or razed to the ground during post-war reconstruction, it still dominates the cityscape. The uncompleted architectonic monster remains indestructible. 22 years after the cease fire and an overwhelming collective amnesia, 'Burj El Murr' became accidentally the only memorial monument dedicated to those 15 years of madness.
It’s definitely one “vision” of my childhood.




publicity (1974)