روي



Roy - روي

Larnaca, Cyprus.

Roy brought me back to Larnaca in 2015, on his movie scouting trip, almost 33 years after I spent there my summer vacation, extended for six months, due to raging civil war in Lebanon in 1983. That episode was called "the Mountain Battle" (ma‘rakat al-jabal). It refers to the period in the Mountain War which extends from the precipitous Israeli withdrawal (end of August 1983) to the end of the siege of Deir al-Qamar (December 15, 1983). The peak of the Mountain War, it is characterised by a series of massacres of civilians and vicious fighting between Christian militiamen of the Lebanese Forces and Druze militiamen of the PSP (aided by the Syrian and Palestinian forces dissident in the Fath of Yasser Arafat).

Back then, at the Saint Joseph school of Larnaca, the ten year old child I was, experienced for the first time, at the back of a poorly lit auditorium, leaning on a grand piano, a flow of tears, dripping in silence, without any bodily pain, when a classmate, a survivor of this battle,  began to tale horrifying scenes of what he had witnessed earlier that summer in his own village!



Roy m'a ramené à Larnaca en 2015, lors de son voyage de repérage pour son film, près de 33 ans après que j'y ai passé mes vacances d'été, prolongées pendant six mois, en raison de la guerre civil qui faisait rage au Liban en 1983. Cet épisode de la guerre s'appelait "la bataille de la montagne" (ma'rakat al-jabal). Elle désigne la période, dans la guerre de la Montagne, qui s’étend du retrait israélien précipité (fin août 1983) jusqu'à la fin du siège de Deir al-Qamar (15 décembre 1983). Apogée de la guerre de la Montagne, elle se caractérise par une série de massacres de civils et de vicieux combats entre miliciens chrétiens des Forces libanaises et miliciens druzes du PSP (aidés des forces syriennes et palestiniennes dissidentes au Fath de Yasser Arafat).

À l'époque, à l'école Saint Joseph de Larnaca, l'enfant de dix ans que j'étais, a connu pour la première fois, à l'arrière d'une salle d'auditorium mal éclairée, accoudés sur un piano à queue, un flux de larmes, dégoulinant dans le silence, sans aucune douleur physique, quand un camarade de classe, un survivant de cette bataille, se mit à lui raconter les terrifiantes scènes de ce qu'il avait témoigné, plus tôt cet été dans son propre village!