la rue



la rue - road



The monotony of the landscape evokes eternity. You see fertile greenery on all sides; the landscape undulates, the horizon rises and falls revealing no more than what you already expect from it, as if it doesn’t want to deceive you. Vineyards, sunflowers, some animals, vineyards, sunflowers, maze, herds of cows and sheep, verdures sometimes, and the inevitable ranges of walnut trees on both sides of the road. There is neither free space in the landscape, nor a break in its continuity; the imagination does not fall into any surprise traps and therefore falls asleep. It is highly probable that events were arranged here one hundred, two or three hundred years ago, yet there is no trace of them. Life is absorbed by the land, it is dissipated in the atmosphere, consumed calmly and slowly, as if it was promised that it would last for ever.

La monotonie du paysage évoque l'éternité. On voit de tous bords une verdure fertile, le paysage ondule, l'horizon se lève et s'abaisse, ne révélant rien de plus que ce que l'on attend déjà de lui, comme s'il ne voulait pas nous tromper. Des vignes, des tournesols, quelques animaux, des vignes, des tournesols, des champs, des troupeaux de vaches et de moutons, des prairies parfois, et les inévitables rangées de noyers de part et d'autre de la route. Il n'y a pas d'espace libre dans le paysage, ni de rupture dans sa continuité ; l'imagination ne tombe pas dans des pièges surprenants et s'endort par conséquent. Il est fort probable que des événements se soient déroulés ici il y a cent, deux ou trois cents ans, mais il n'en reste aucune trace. La vie est absorbée par la nature, elle se dissipe dans l'atmosphère, elle se consume calmement et tranquillement, comme si on lui avait promis qu'elle durerait éternellement.